La grève des enseignants du primaire : attention à l'année blanche !
Grève politique ou sociale ? Alors que le secrétaire général de l'enseignement primaire relevant de l'UGTT affirme que la grève des instituteurs a pour objectif la chute du gouvernement d'union nationale et ne prendra fin qu'après la réalisation de cet objectif, le porte-parole de la centrale syndicale parle d'une grève limitée dans le temps (un ou deux jours au plus a-t-il-déclaré) et qui vise seulement à assurer la sécurité des élèves. S'agit-il d'un partage des rôles ou de profondes divergences au sein de la centrale ? Dans les deux cas, les victimes, ce sont les élèves qui voient se profiler à l'horizon, le spectre d'une année blanche. Un scénario-catastrophe dont on ose espérer qu'il ne se réalisera pas.
Quel que soit le taux de participation à la grève, aucune des parties n'a le droit de crier victoire. Car envisager une telle action alors que le pays, ayant recouvré sa dignité et sa liberté est en droit d'envisager l'avenir avec optimisme et détermination est tout simplement inqualifiable, d'autant plus que le gouvernement actuel a hérité d'une situation difficile. Puisse la raison l'emporter et nos écoliers réintégrer leurs établissements dès demain. Il y va de l'intérêt de tous.