Tourisme: quatre premières conditions pour amorcer la relance immédiate
Trois heures durant, les professionnels du tourisme tunisien, représentant toutes les parties concernées ont débattu, mardi avec les Secrétaire d’Etat au Tourisme, Slim Chaker, des mesures urgentes nécessaires à prendre afin d’amorcer un plan de relance à court terme. Quatre conditions clefs ont été identifiées à savoir le retour de la sécurité, la stabilisation politique, la levée du couvre-feu et la levée des avertissements classant la Tunisie parmi les pays à risque, sur les sites des ministères des affaires étrangères des pays étrangers déconseillant à leurs ressortissants de se rendre dans notre pays.
Une fois ces premières conditions réunies, il serait possible de boucler un plan de relance et de le mettre en place dans des délais très rapides, tant l’urgence de la situation l’exige. Rater la saison touristique, dans un secteur qui emploie directement 400 000 personnes, en plus de tous les emplois et activités y associés, c’est mettre en péril nombre d’emplois actuels et de sources de revenu. C’est aussi compromettre les recettes en devises et risquer de détourner durablement des dizaines de milliers de touristes, jusque-là fidèles à la Tunisie.
« Si la noble cause, au cœur de cette révolution, est la création d’emplois, c’est précisément l’effet inverse qui risque de se produire, déclare à Leaders, un hôtelier. Sans relâche, les professionnels du secteur et le gouvernement d’union nationale, à travers le ministère du Commerce et du Tourisme, ajoute-t-il, s’échinent actuellement à trouver rapidement les solutions appropriées. D’ici jeudi, et en fonction de l’évolution de la situation, d’autres propositions concrètes seront présentées. Un seul jour de retard, et les conséquences en seraient désastreuses.»