Opinions - 02.02.2011

Nous voulons atterrir, aidons-nous à décoller

Après le 14 Janvier 2011 : Comment peut-on aider la Tunisie ?
Cette question est au cœur de toutes les conversations des tunisiens à l’étranger et des étrangers, amis de la Tunisie. Chaque jour apporte son lot d’informations et la même question revient, plus brûlante, plus urgente. En tant que jeune chercheure en sciences fondamentales, en France, et édifiée par l’insurrection populaire en Tunisie, j’invite mes compatriotes à l’étranger à honorer davantage notre pays, chacun selon ses moyens, chacun selon ses convictions. Mon idée est de réfléchir tout de suite à un plan d’action qui consiste à donner un coup de pouce au tourisme tunisien en vendant son activité touristique. Ce secteur est parmi les grands piliers de l’économie du pays ; il est particulièrement sensible et dynamique. Avec plus de quatre-cent mille emplois, le tourisme en Tunisie doit s’évertuer à assurer de manière plus efficiente une activité continue pour éviter la crise.

La situation est claire : compte tenu des événements de Janvier, ce secteur  se trouve en difficulté. Ce n’est un secret pour personne : la clientèle vigilante, voire inquiète, est redirigée vers d’autres destinations, ce qui ne peut que profiter aux pays voisins dont la concurrence a toujours été féroce à cause notamment du manque d’efforts tarifaires au niveau du transport aérien. Le recul continu de l’instauration des Low-cost est soupçonné d’être l’une des raisons premières dont souffre ce secteur. Avec un tarif moyen avoisinant les trois-cent euros pour deux heures de vol, il est difficile, malgré les efforts des responsables locaux du tourisme, d’attirer des visiteurs vers notre pays. De plus, il est peu compréhensible qu’au moment où le Maroc, la Turquie ou la Grèce proposent des offres tarifaires alléchantes, les billets d’avion vers la Tunisie continuent à flamber.

Je suis sûre que je ne suis pas la seule à vouloir faire de la Tunisie la destination la plus prisée dans le monde. Comment nous, jeunes tunisiens absolument  bénévoles, pourrons-nous concrétiser ce vœu? Parmi les mesures à prendre, ne peut-on pas envisager l’instauration immédiate du Low-cost ou de prix attractifs par la compagnie aérienne nationale pour aider ces bonnes volontés à prêter main forte aux chaînes hôtelières tunisiennes ? Avec l’approche des vacances de février et les vacances de printemps, ne serait- ce pas l’occasion d’encourager les familles tunisiennes résidant à l’étranger et désireuses de respirer le nouvel air d’aller passer quelques jours dans les hôtels tunisiens, contribuant ainsi à relancer l’économie de notre pays et à redonner confiance à la clientèle étrangère, en lui montrant que notre beau pays est aujourd’hui des plus conviviaux?

A tous les amoureux de la Tunisie, je dis que ce pays est plus que jamais fier de vous recevoir à bras grands ouverts !


Hajer Abdelkafi Kamoun
Ingénieure Doctorante-CNRS
Muséum National d’Histoire Naturelle