Lotfi Saibi ou l'american touch pour la relance de la Tunisie
Les Tunisiens vivant hors des frontières de leur pays natal ont vécu avec une intensité fiévreuse les évènements qui sont ébranlé à tout jamais le visage de la Tunisie et peut-être même du monde arabe tout entier. Des images qui leur parvenaient à travers les écrans de leur télévision et de leur ordinateur, où ils ont eu parfois du mal à reconnaître ce pays si paisible qu’ils avaient l’habitude de visiter. Ils ont tous pensé, au moins un instant, à l’éventualité de rentrer au pays en ces circonstances exceptionnelles. Certains l’ont fait et plusieurs sont en train de s'y préparer. Parmi ceux qui ont sauté le pas, Lotfi Saibi, pour qui la révolution tunisienne revêt un goût particulier. Jeune étudiant rebelle de l’université tunisienne à la fin des années 1970, il avait fui aux Etats-Unis d’Amérique où il a connu le succès et gravi tous les échelons sociaux et professionnels. Après un passage par l’hôtellerie et Harvard, il fonde deux sociétés d’informatique, l’une basée à Boston et l’autre à Dubaï qu’il continue de gérer à distance. Et voilà l’enfant du pays, natif de la ville de Jelma, dans le gouvernorat de Sidi Bouzid, revenu au pays pour se rendre utile, « to give back », comme il le dit, ajoutant « je n’ai plus d’excuse pour ne pas revenir ». Des idées, il en a plein la tête dont un projet d’investissement dans sa région natale et la création d’une association des « jeunes démocrates tunisiens ». Portrait de cet homme qui apporte un american touch et un feeling pragmatique salutaires.
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ABH