La place de la Kasbah submergée par une marée humaine
Ils étaient des dizaines de milliers de manifestants à avoir investi la place de la Kasbah à Tunis et les artères environnantes, à l'appel des participants au sit-in de la place du Gouvernement pour une manifestation massive et une journée de colère.
A travers les banderoles brandies et les slogans scandés, les manifestants appelaient, en particulier au "départ du Premier ministre", à la "dissolution" du gouvernement provisoire, de la chambre des députés et de la chambre des conseillers" et à la "création d'une assemblée constituante" pour instituer "un régime parlementaire".
Ils appelaient en outre, à "la constitution d'un gouvernement de salut national", à assainir "les établissements, les organisations, les associations et les syndicats des membres impliqués dans la corruption", "le report des revendications sociales" et "la promulgation d'un nouveau code de la presse et d'une nouvelle loi électorale".
Ils revendiquaient, également, la proclamation d'une amnistie générale, la dissolution du Rassemblement constitutionnel démocratique et le jugement équitable des symboles de l'ancien régime.
Toutes les tendances politiques étaient représentées, de l'extrême droite à l'extrême gauche, d'où les disparités au niveau des mots d'ordre et des slogans
Les agents de l'ordre et les unités de l'armée nationale se sont retirés aux abords de l'avenue du 9 avril, se contentant de surveiller ce rassemblement populaire pacifique.
La manifestation s'est déroulée selon une préparation judicieuse avec une tente pour la cellule d'information qui diffusait sur facebook des informations sur le rassemblement, la couverture médiatique par les médias nationaux ayant été jugée insuffisante. Une tente du Croissant Rouge tunisien a été également dressée par la même occasion.