Plus de 3,6 milliards de dinars de la BEI pour le financement des projets en Tunisie
Un financement de 1,87 milliard d'euros (plus de 3,6 milliards de dinars), est mis à la disposition de la Tunisie par la Banque européenne d'investissement (BEI), après évaluation des besoins prioritaires du pays a annoncé jeudi à Tunis, M.Philippe de Fontaine Vive, vice-président de la Banque.
Tenant une conférence de presse au terme de sa visite en Tunisie (2 et 3 mars courant), il a affiché la volonté d'accompagner la transition démocratique en Tunisie, précisant que les priorités fixées portent en particulier, sur l'accélération des décaissements des fonds- 1 milliard d'euros (environ 2 milliards de dinars)-, déjà alloués en 2009 et 2010, aux projets publics dans les secteurs de l'assainissement, de l'énergie et des infrastructures routières.
Il s'agit, en outre, d'accompagner la création et le développement de petites et moyennes entreprises (PME), à travers la mobilisation des lignes de crédit BEI auprès des banques et sociétés de leasing tunisiennes d'un montant de 260 millions d'euros (500 millions de Dinars) .
La BEI compte, également, soutenir moyennant 140 millions d'euros (soit 270 millions de Dinars), la construction de la nouvelle usine de Mdhila du Groupe chimique tunisien (GCT) en vue de consolider la position de ce groupe à l'exportation. Ce financement attend le feu vert de la commission européenne.
Cette institution va, encore, mobiliser une enveloppe de 160 millions d'euros (310 millions de Dinars), pour la mise en oeuvre d'un vaste programme de modernisation routière, accordant la priorité à l'infrastructure routière dans les régions de l'intérieur du pays.
Par ailleurs, la Banque européenne projette de financer à hauteur de 310 millions d'euros (plus de 600 millions de Dinars), plusieurs projets significatifs notamment dans les zones défavorisées: équipement des collectivités locales, PME, énergie (secteur du gaz).
M. De Fontaine Vive a précisé que les priorités fixées en concertation avec les autorités tunisiennes, ciblent les projets créateurs d'emploi et l'amélioration de la vie quotidienne des tunisiens.
Il s'agit, a-t-il dit, d'envoyer un signal clair aux investisseurs tunisiens et étrangers, signifiant que la nouvelle Tunisie est à même d'atteindre dès la fin de cette année et à partir de l'année prochaine, des taux de croissance plus dynamiques .
Il a indiqué qu'a travers la mobilisation de ces fonds, la BEI entend contribuer à une meilleure répartition des fruits du développement en Tunisie, notant que d'autres projets pourraient être financés en fonction des besoins exprimés par le gouvernement ou la société civile, dans les secteurs de la santé, de l'éducation ou de la formation professionnelle.
Le vice-président de la BEI a fait remarquer que les différentes structures européennes (agences spécialisées et bilatérales), conviennent toutes que le moment est venu de relancer la coopération avec la Tunisie.
La BEI est disposée à devenir la banque de développement par excellence de la Méditerranée et de la Tunisie, a-t-il affirmé.
Répondant à une question sur un éventuel plan Marshall pour la Méditerranée, il a affirmé qu'un plan de relance global de l'investissement est de nature à ouvrir de nouvelles perspectives en matière de création d'emplois et de répartition équitable des richesses.
Concernant l'Union pour la Méditerranée (UPM), le responsable européen a estimé que cette union est à réinventer, ajoutant que des premiers responsables européens ont, récemment, appelé à redynamiser cette structure, de manière à lui permettre de mieux accompagner les changements en cours dans la région.
Il a tenu à rendre hommage à l'attitude "extrêmement positive de la population tunisienne et particulièrement aux cadres des établissements publics qui continuent de travailler, en dépit des conditions qui règnent dans le pays".
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