El Mouwaten, une fabrique à idées pour contribuer au débat démocratique
Après la chute de Ben Ali, de nombreuses initiatives citoyennes ont vu le jour. S’inscrivant dans cette effervescence inédite en Tunisie, le collectif El Mouwaten, s’est donné pour objectif de participer au débat public et de se poser en force de proposition.
Cette structure a été créée par une quinzaine de Tunisiens, étudiants ou jeunes professionnels, réunis autour de deux idées fondamentales : construire une Tunisie tolérante et ouverte et participer à la mise en place d’une démocratie respectueuse des droits fondamentaux et des libertés individuelles de ses citoyens.
Depuis le 20 janvier 2011, près de 40 contributions provenant des membres d’El Mouwaten ont été largement diffusées au travers du site elmouwaten.com créé en quelques jours par Anis Gandoura, jeune étudiant à l’Ecole Polytechnique. Par ailleurs, El Mouwaten s’enorgueillit de diffuser les contributions de tous les citoyens tunisiens se reconnaissant dans cette démarche et souhaitant participer au débat public.
Les membres d’El Mouwaten contribuent à cet effort de réflexion et de proposition qui s’inscrit dans des champs très variés. A titre d’exemple, Habib Sayah, étudiant en Droit a publié une étude les évolutions nécessaires du droit tunisien. Youssef Ben Ismaïl, étudiant en sciences politiques s’est quant à lui penché sur le rôle historique de l’armée en Tunisie. Hella Feki, professeur de français, s’est intéressée aux paysages éditorial et littéraire francophones en Tunisie tandis que Slim Dali, économiste, a réalisé une première analyse des inégalités régionales en Tunisie. Bien d’autres contributions, telles que celle de Sélim Jeddi, sur la nécessité de financer les partis politiques tunisiens ou de Fares Belghith sur la situation du système scolaire tunisien sont déjà en ligne.
El Mouwaten travaille également à l’organisation de conférences afin de permettre l’exercice de ces nouvelles libertés nées de la Révolution. Résolument tourné vers le débat d’idées, El Mouwaten se décrit comme étant ouvert à tous les Tunisiens qui souhaitent s’engager dans le débat public naissant.
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