Les articles 15 et 16 du projet de loi électorale débattus lors d'une réunion entre le Premier ministre et des membres de la Haute instance
Les articles 15 et 16 du projet de la loi électorale relatifs à la candidature aux élections de l'Assemblée nationale constituante et au principe de parité entre les deux sexes ont été au centre de la rencontre, lundi, au palais du gouvernement à la Kasbah, entre le Premier ministre et des membres du conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, de la réforme politique et de la transition démocratique.
A noter que lors de l'ouverture de la conférence des gouverneurs, samedi, M. Béji Caïd Essebsi avait émis des réserves à propos de l'inégibilité aux élections de la Constituante des cadres de l'ex RCD ayant occupé des postes de responsabilité au sein de ce parti sous l'ancien régime, évoquant notamment le risque "d'un déséquilibre du paysage poiltique". Il a également proposé d'abaisser le principe de parité entre les sexes à 30% pour les femmes.
Dans une déclaration à l'agence TAP, à l'issue de la réunion, M. Chokri Belaïd, membre du conseil de la Haute instance, a indiqué au sujet de l'interdiction de la candidature à l'assemblée constituante de ceux qui ont assumé des responsabilités au sein du RCD dissous, que ces personnes sont partie prenante des erreurs commises par l'ancien régime.
Il a, dans ce sens, affirmé qu'il "n'est pas raisonnable de permettre à ceux qui étaient membres du bureau politique, du comité central et des comités de coordination du RCD dissous, de présenter leurs candidatures à ces élections".
De son côté, le président de la LTDH et membre de la Haute instance Mokhtar Trifi a souligné, à l'agence TAP, que l'exclusion des constitutionnels démocrates est une revendication populaire qui "répond à la volonté de l'opinion publique. Il a ajouté que la décision "est le résultat d'un consensus entre tous les membres du conseil de la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution", faisant remarquer que l'étape actuelle exige la rupture avec des pratiques de 23 ans de tyrannie et de despotisme.
Il a précisé que la Haute instance va établir, au cours de la prochaine période, une liste des personnes qui seront interdits de candidature à l'Assemblée nationale constituante.