Le ministère de la Défense nationale : « Les forces armées n'ont jamais ouvert le feu durant la révolution »
"Les forces armées n'ont jamais ouvert le feu, avant la date du 14 janvier 2011, soit durant le déclenchement de la révolution de la dignité et de la liberté", a affirmé le ministère de la Défense nationale qui a, également, démenti "l'implication de tous les membres de l'armée dans des tirs contre les manifestants".
Dans un communiqué rendu public, mercredi, le ministère de la défense nationale réaffirme l'engagement des forces armées à continuer à assumer la mission qui lui est dévolue, pour protéger la patrie et garantir la transition démocratique dans le cadre de la concorde et de la cohésion avec toutes les forces de l'ordre.
En réponse aux accusations concernant l'usage d'armes à feu contre les manifestants, le ministère de la Défense nationale dénonce la campagne orchestrée contre les forces armées dans le dessein de mettre en doute leur loyauté et de les impliquer injustement dans les meurtres commis dans le pays.
« Toute personne qui cherche à avilir l'armée, à porter atteinte à sa dignité, à sa réputation et à son moral ou à offusquer l'esprit des soldats » est passible de poursuites pénales, quel que soient les moyens utilisés pour commettre de tels crimes, conformément aux dispositions du Code des procédures et des peines militaires », avertit le ministère.
« Tous les articles publiés dans les journaux et particulièrement la conférence de presse du président de la commission d'enquête sur les meurtres par balles ont émis des insinuations, selon lesquelles les forces armées ont contribué à la répression des manifestants, durant la révolution, en tirant sur eux, alors que la réalité est tout à fait le contraire », ajoute-t-il.
Selon la réponse du département, la commission aurait dd expliqué la question, afin d'éviter toute équivoque, précisant que les cas de tirs d'armes par des militaires enregistrés par la commission n'ont eu lieu qu'après la date du 14 janvier 2011 et, exactement, à partir de l'après-midi du 15 janvier 2011.
Les tirs d'armes par des militaires enregistrés par la commission, précise le ministère, ne signifient pas leur implication dans la répression des manifestants, mais concernent des cas isolés dictés par la couvre-feu décrété, à la suite de la fuite du président déchu, et au cours duquel l'armée nationale a répondu à l'appel du devoir pour protéger l'intégrité et la souveraineté de la patrie, et défendre le régime républicain.
Il souligne, en outre, qu'à partir du 15 janvier 2011 et au cours de l'état d'urgence et de l'interdiction de la circulation des personnes et des voitures, dans le pays, des coups de feu ont été tirés par des membres de l'armée nationale, contre tous ceux qui n'ont pas respecté les sommations des patrouilles militaires pour s'arrêter.
En conclusion, le ministère de la Défense nationale réaffirme l'engagement à préserver les droits de toutes les victimes des événements survenus après le 14 janvier 2011, où les militaires sont partie prenante et ce par l'intermédiaire des tribunaux militaires pour régler les plaintes qui leur sont soumises.