Le retour de la BAD à Abidjan acquis, mais pas avant 3 ans
Le problème n'est plus de savoir si elle va quitter Tunis pour son siège à Abidjan, mais quand cela se fera. Après le départ de Gbagbo, le retour de la Banque Africaine de développement dans la capitale ivoirienne n'est plus qu'une question de temps.
Depuis sa "relocalisation temporaire" à Tunis, la Banque examine la situation sécuritaire à Abidjan chaque année, afin de déterminer si les conditions sont propices à son retour au siège. Le comité consultatif des gouverneurs a décidé de recommander l'allongement de la périodicité de la revue de la situation sécuritaire d'une base annuelle à une base triennale au cours de laquelle la paix civile doit régner de manière ininterrompue. Autrement dit, le transfert total ne se fera pas avant trois ans si d'ici là tout va bien en Côte d'Ivoire compte tenu du coût élevé de cette opération.
En attendant, les membres du comité consultatif des gouverneurs de la Banque, réunis cette semaine, à Washington, pour examiner les implications, pour les opérations de la Banque, de la situation à Abidjan et à Tunis ont recommandé d'autoriser l'institution à faire des investissements supplémentaires, à savoir l'acquisition d'un 5ème immeuble à Tunis, en vue de mettre en place les facilités nécessaires au travail de son personnel. Les gouverneurs ont exprimé "leur remerciements aux autorités tunisiennes pour leur hospitalité soutenue".
L'agence temporaire de relocalisation de la BAD dispose actuellement de trois immeubles à Tunis et d'un quatrième dans la zone des berges du Lac.
Cependant, le comité consultatif a recommandé que la Banque entame immédiatement la réhabilitation de l'immeuble de son siège dans la capitale de la Côte d'Ivoire et de ses autres biens immobiliers en prélude à son retour, une fois que les conditions seront réunies.
Le comité soumettra les recommandations aux assemblées annuelles de la BAD et du Fonds Africain de Développement, devant se tenir les 9 et 10 juin 2011 à Lisbonne.