A quand l'emploi des jeunes?
Cela fait plus de trois mois que la Révolution a eu lieu. Le gouvernement provisoire, jusqu’à présent, ne vient pas avec un plan d’urgence pour employer les jeunes. Or, l’emploi des jeunes est la priorité des priorités avec le Code électoral pour respecter l’échéance du 24 juillet.
Dans le gouvernement, il y a un ministère de la Coopération internationale, un ministère des Finances, un ministère du Développement régional, un ministère de l’Agriculture, un ministère de l’Industrie et un ministère des Affaires sociales. Tous ces ministères n’ont pas, jusqu’à présent, produit un plan cohérent d’urgence pour l’emploi des jeunes, surtout dans les régions déshéritées et procédé effectivement à cette œuvre capitale si l’on veut ne pas rater le coche.
Il n’est pas question ici de préparer un plan définitif. Ce sera le travail du gouvernement issu de la future Constituante. Mais d’un plan cohérent d’urgence, nécessité par les attentes des jeunes dont certains ont payé de leurs vies la chûte de la dictature. Les ministères précédemment indiqués devraient travailler jour et nuit pour produire ce plan d’urgence, en incorporer l’essentiel dans une loi de finances rectificative à promulguer rapidement et accorder les crédits nécessaires à sa mise en œuvre immédiate.
Je suis sidéré par le peu d’action déployé pour faire face à ce grand défi. On ne doit pas s’étonner de voir les jeunes descendre dans la rue pour exiger une action décisive qui montre que, sur le plan de l’emploi, la Tunisie a changé de régime.
Il est grand temps que le gouvernement s’y attelle. Les jeunes de Sidi Bouzid, Thala, Kasserine, Gafsa, Jendouba, Kairouan, qui ne veulent pas s’exiler à Lampedusa, attendent une action vigoureuse qui leur ouvre une fenêtre sur l’avenir.
Dr. Moncef Guen