marche et sit in des journalistes pour protester contre "la politique de musellement"
Le Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT) a organisé, lundi matin, une marche sur l'avenue Habib Bourguiba, pour exprimer la solidarité avec les journalistes agressés, vendredi, lors de l'accomplissement de leur mission et protester contre la poursuite de la "politique de musellement".
Avant de parcourir l'avenue Bourguiba, les participants se sont rassemblés devant le siège des journaux "La Presse" et "Assahafa", où des agents de l'ordre avaient fait irruption, vendredi.
Un membre du bureau politique du SNJT, Zied El Hani, a souligné que les agressions contre les journalistes n'ont pas d'excuses. Il a indiqué que le Syndicat a appelé à la constitution d'une commission d'enquête.
Il a, d'autre part, affirmé que la liberté de la presse est une revendication irréversible et que la Tunisie ne sera plus jamais comme elle était sous l'ancien régime.
Il a, en outre, souligné que ce sont les jeunes journalistes qui sont la plupart du temps sur le terrain et ce sont eux qui subissent pareilles agressions.
Dans ce contexte, l'Association des jeunes journalistes a organisé, lundi, devant le siège de "La Presse" et "Assahafa", un sit-in de protestation, pour dénoncer les pratiques répressives contre les journalistes.
Le président de l'Association Abderraouf Bali a indiqué que ce sit-in traduit "la détermination à faire face, dans l'avenir, à toute tentative de réprimer les journalistes, les empêcher d'accomplir leur mission ou s'immiscer dans le contenu du produit journalistique".
Il a ajouté que "les agressions contre les journalistes n'étaient pas un acte individuel de la part des agents de la sécurité, mais une attaque systématique, la preuve est que 14 journalistes ont été violentés".