La perte de vitesse en Europe du nucléaire : une opportunité pour la Tunisie
La décision prise par plusieurs pays européens de se passer du nucléaire pour leur production électrique pourrait constituer une chance pour la Tunisie d’investir dans l’énergie solaire pour l’exporter vers l’Europe où l’énergie d’origine nucléaire est en perte de vitesse.
La Tunisie pourrait ainsi saisir cette opportunité pour développer dans les régions sahariennes des batteries de miroirs afin de récupérer l’énergie solaire et l’exporter en direction de l’Europe.
Plusieurs pays européens seraient disposés à investir en partenariat dans cette énergie renouvelable. C’est un créneau à explorer notamment dans les régions défavorisées du pays qui comptent de nombreuses heures d'ensoleillement dans l'année.
La Suisse, à titre d’exemple, a décidé le 25 mai 2011 de trouver une énergie palliative lorsque le pays cessera de produire de l’énergie électrique d’origine nucléaire à l’horizon 2034. La Confédération helvétique, qui produit de l’électricité de source nucléaire depuis 1969, compte cinq centrales et autant de réacteurs nucléaires lui fournissant près de 50% de ses besoins en énergie électrique.
D’autres pays européens ont, également, décidé d’abandonner la production d’électricité à partir du nucléaire. Ce bannissement du nucléaire intervient à la suite du tremblement de terre qui a provoqué un tsunami en mars 2011 causant des explosions dans les centrales nucléaires de Fukushima, au Japon avec des conséquences dont certaines sont imprévisibles de gravité à moyen et long terme sur la population et l’environnement.
Pour toutes ces raisons, la Tunisie pourrait profiter de sa situation géographique pour développer avec l’Europe, à l’instar de ce qui se fait avec le gaz et le pétrole, des connexions de production d’énergie propre, renouvelable et durable à partir du solaire dont la Tunisie possède déjà une certaine expérience.
Naceur BEN FRIJA