Ni Jean-Yves Leborgne, ni Akram Azouri ne pourront plaider pour Ben Ali et son épouse
Jean-Yves Leborgne et Akram Azouri. Kadhem Zine El Abidine, membre du cabinet du ministre de la justice est catégorique : ni l’un, ni l’autre n’est habilité à défendre le couple Ben Ali dans les deux procès relatifs à ce qui est convenu d’appeler les affaires de Carthage et Sidi Dhrif. L’avocat français, vice-bâtonnier du Barreau de Paris qui avait défendu il y a une vingtaine d’années, le frère du président déchu, Moncef Ben Ali dans une affaire de trafic de drogue, ne pourra pas plaider devant les tribunaux tunisiens pour deux raisons : l’article 44 des conventions judiciaires tuniso-françaises stipule qu’un avocat français ne peut plaider en Tunisie que si le prévenu est de nationalité française et s’il se fait assister par un avocat tunisien et exerçant en Tunisie.
D’autre part, aux termes de l’article 141 du Code tunisien de procédure pénale, un avocat n’est pas autorisé à plaider pour un accusé jugé par contumace. Ceci s’applique également à l’avocat libanais Akram Azouri. Me Leborgne ayant qualifié de « mascarade », les procès prévus contre Ben Ali et son épouse, M. Zine El Abidine s’est déclaré surpris, lors du briefing bihebdomadaire avec la presse, par ces déclarations d’autant plus que l’avocat en question n’a pas pris connaissance du détail des accusations et n'a pas contacté la justice tunisienne pour ce faire.