Chez ces gens-là, on ne réfléchit pas, on hurle, on frappe, on casse
Ils sont une centaine peut-être un peu plus. Mais il font du bruit comme des milliers. Ils ont l'indignation facile. Ils sont sectaires, violents. Et quand ils entendent des mots comme liberté, tolérance, démocratie, ils sortent leurs révolvers et tirent. Plus vite que leur ombre. Car, chez ces gens-là, on ne réfléchit pas. On hurle, on casse, on frappe ; on s'attaque -très courageusement- aux femmes seules dans les rues parce qu'elles ne portent pas le hijab ; on fait descendre les imams de leur minbar, on terrorise les citoyens, comme ces spectateurs venus voir un film qu'ils ont condamné sans l'avoir vu ; on n'accepte pas la contradiction, comme ce courageux avocat en a fait l'amère expérience, parce qu'on croit détenir la vérité. Et le pire, c'est qu'ils sont sollicités par les médias y compris ceux du service public et qu'on leur demande naïvement leurs avis. Comme s'ils en avaient.
Mardi, ils étaient une cinquantaine devant le Palais de justice à réclamer la libération de leurs acolytes pourtant pris en flagrant délit de déprédation de biens d'autrui et de violences. Dispersés par les forces de l'ordre, ils ont cru trouver refuge dans...un hôpital. Mal leur en a pris. Ils seront pourchassés par les agents de sécurité épaulés par le personnel. Qui a dit "pas de liberté pour les ennemis de la liberté".