Réaction de l'ANPP aux déclarations de Béji Caïd Essebsi : «nous partageons le check-up du PM, mais...
Première réaction l'Alliance Nationale pour la Paix et la Prospérité aux déclarations du Premier ministre, lundi dernier. Son secrétaire général, Al Iskander Rekik nous a indiqué partager «le check-up du Premier ministre en matière d’impératif de stabilité. Il est vrai que c’est un élément fondamental pour que les citoyens se sentent tranquillisés et que les investisseurs remettent les mains dans leurs poches. Toutes les forces vives de la Tunisie sont effectivement appelées à se serrer les coudes pour garantir cette stabilité. Seulement, les Tunisiens sont également assoiffés de résultats tangibles en matière de lutte contre la corruption, d’épuration de l’administration et de poursuites contre les malversations. Or, à ce niveau, le gouvernement provisoire traine le pas et ne parvient nullement à marquer des points significatifs, ce qui a suscité les réserves de la population. Nous ne ressentons vraiment pas d’actions actives pour une véritable rupture avec le régime déchu, qui se traduirait par des coups d’éclats médiatisés contre la corruption et la malversation. Nous n’appelons pas à la vengeance mais, plutôt, à l’ouverture de tous les dossiers pour que la réconciliation puisse avoir un sens.
«Certes, les changements profonds prennent du temps pour se concrétiser. Je ne parle pas donc de solutions immédiates pour l’emploi ou le déséquilibre régional. Je constate plutôt l’absence des premiers jets annonciateurs de solutions. Je déplore l’absence de bougies d’espoir à travers les régions déshéritées, berceau de la révolution. Le gouvernement provisoire aurait pu aider à créer des noyaux autour desquels se développerait une dynamique de développement régional. Or, rien de cela n’a été fait et c’est ce qui explique le désespoir et la colère des jeunes. Le gouvernement provisoire est appelé à bouger et à faire participer dans son action toutes les composantes de la société civile ».