Banque Zitouna : de premiers signes encourageants de reprise
Comment Banque Zitouna a-t-elle pu traverser ce premier semestre post-révolution. Son cas est unique parmi toutes les entreprises concernées par le décret-loi de confiscation. D’abord parce qu’il s’agit d’un établissement financier, mais encore, spécialisée en finance islamique et à peine naissant. Nommé, dès le 21 janvier 2011, Administrateur Provisoire, Slaheddine Kanoun qui aligne une riche expérience de 33 ans au sein de la STB, semble s’en tirer à moindres frais. « Grâce aux efforts déployés par l’ensemble des cadres et des dirigeants de la banque, le soutien de la BCT, du Ministère des Finances, et, avec la parution du décret de confiscation du 14 mars 2011, souligne-t-il. »
Invité à témoigner de cette expérience, lors du colloque sur la pérennité des entreprises confisquées, organisé mercredi à l’IACE, par l’Association Tunisienne du Droit des Affaires, il a déclaré que «Banque Zitouna a réussi à reconquérir la confiance des clients et à arrêter l’hémorragie des ressources qui d’un creux de 250 MD ont atteint, à ce jour, 320 MD soit une évolution de 27 %.». La base de clientèle a été développée de 40 % pour atteindre 31 000 comptes actifs contre 22 000 à fin décembre 2010.
Quant aux financements sous forme de MOURABAHA et d’IJARA, ils ont connu une évolution de 19 % malgré la conjoncture difficile par laquelle passe le pays.
Le réseau s’est enrichi de l’ouverture de 4 nouvelles agences (à El Aouina, Nabeul et 2 à Sfax). D’autres agences sont en cours d’aménagement notamment à la Charguia, Le Bardo, Ezzahra, Hammamet et Gafsa. Sans oublier le réaménagement de 3 agences endommagées par les émeutes du 14 janvier. Banque Zitouna terminera ainsi l’année 2011 avec 31 représentations opérationnelles.
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