Les propositions de Chedli Ayari pour un développement régional efficient
Premier agrégé tunisien d’économie, ancien doyen de la faculté de droit et des sciences économiques, ministre de l’Economie de Bourguiba et enfin ancien Président de la BADEA, M. Chédly Ayari, n’a cessé depuis près de 40 ans de porter un regard lucide et sans concession sur l’économie tunisienne. La tenue du premier forum annuel du centre de réflexion stratégique pour développement du Nord Ouest, nouvellement créé lui offre aujourd’hui l’occasion de développer ses vues sur un thème qui lui tient particulièrement à coeur, d'abord en tant que Tunisien, ensuite en tant qu'originaire de Séliana, une région laissée pour compte, bien que considérée comme le château d'eau de la Tunisie : il s'agit du développement régional, véritable talon d’Achille des politiques de développement engagées par les différents gouvernements qui se sont succédé dans le pays de Bourguiba à Ben Ali.
Cela nous vaut une étude d’une cinquantaine de pages où l’auteur dresse un bilan implacable d’une entreprise vouée dès le départ à un échec cuisant, faute de vision stratégique claire. Il y dénonce "l’omerta statistique", "la manipulation des données", "l’absence d’une politique d’aménagement du territoire" avant de plaider pour "une nouvelle politique économique régionale tunisienne" s’articulant autour de 4 grands axes : la rénovation de l’architecture institutionnelle - l’aménagement de l’espace national – l’adoption d’une vision stratégique claire du développement régional à moyen et long terme et la révision du système de financement.
Perspectives du Développement Régional dans la Tunisie Post-révolutionnaire