Wided Bouchammaoui : des sacrifices pour nos salariés… dans l'espoir de rattraper ce qui a été perdu
«C’est au prix d’un effort exceptionnel, un véritable sacrifice que nos entreprises consentent cette augmentation des salaires et nous n’hésitons pas à faire de tout notre mieux, car nous n’avons hâte qu’à rattraper ce qui a été perdu et retrouver notre rythme de croisière, au profit de tous!» Sur un ton calme et serein, Mme Wided Bouchammaoui, président du Comité National Transitoire de l’Utica, a exprimé devant le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi et les dirigeants de la centrale syndicale, l’engagement de ses pairs. Dans cette grande salle historique de la Kasbah, où jadis, Habib Achour, Ferjani Belhaj Ammar et leurs troupes croisaient les fers avant de signer pacte social, conventions et accords, sous les regards, puis les encouragements de Hédi Nouira et de ses ministres, la signature, vendredi, de l’accord social était sans doute un moment fort de la transition qui s’amorce.
C’est la première fois, en effet, que les partenaires sociaux se retrouvent ensemble à un niveau si élevé. A sa droite, Mme Bouchammaoui avait M. Abdessalem Jerad venu aves ses camarades du bureau exécutif et de la Commission Administrative. A sa gauche, une interprétation du protocole, avait placé les Ben Sédrine, Sahraoui, Slama, Ayari, Barcous, Bouajina et d’autres membres du BE issu du dernier congrès. En face, le premier ministre était entouré de MM. Mohamed Ennaceur (Affaires Sociale), Jalloul Ayed (Finances) et Mohamed Salah Ben Aissa (Secrétariat général du gouvernement. Juste derrière, on retrouve les membres du Comité National de Transition de l’Utica : Hichem Elloumi, Slim Ghorbel, Khaled Fourati, Kais Sellami, Khalil Ghariani…
Mme Bouchammaoui, nullement impressionnée par l’aréopage et le contexte, développe l’analyse de son organisation : « Nous nous félicitons de la compréhension témoignée par la direction de l’Ugtt et de sa détermination à œuvrer avec nous pour l’ancrage de la paix sociale. Aujourd’hui, l’accord salarial en témoigne, mais l’augmentation en elle-même n’est pas l’unique point à l’ordre du jour des préoccupations que j’estime communes. Il faudrait que cesse la mise à feu des entreprises et toutes les entraves à la liberté du travail : sit-ins, grèves illégales et autres troubles. Nous avons besoin de sécurité et de paix, de dialogue et de respect, de concertation et de sérénité. Alors j’invite M. Jerad et ses camarades à nous rencontrer, pour y arriver. »
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