Filtrage sélectif à Ras Jedir et de nombreuses familles libyennes retournent au pays
« La Tunisie a sécurisé ses postes frontaliers avec la Libye n’autorisant l’arrivée sur son territoire que des blessés dont le nombre s’est élevé à 22, durant les dernières 24 heures », a déclaré le Colonel Mokhtar Ben Nasr. « Au départ de la Tunisie, a-t-il ajouté, seuls les journalistes, notamment les envoyés spéciaux de la presse internationale ainsi que les familles libyennes réfugiées en Tunisie ont été autorisés, pour le moment à franchir la frontière. D’ailleurs des départs familiaux massifs ont été enregistrés vers la Libye». Quant aux autres réfugiés, les camps commencent à se vider. C’est ainsi que 150 ressortissants égyptiens ont été rapatriés chez eux et il ne reste plus au total que 5000 réfugiés.
Par ailleurs, il a indiqué que jusqu’à mardi matin, le poste frontalier libyen de Ras Jedir était encore tenu par des membres des Kateb de Kadhafi, mentionnant que des insurgés qui affirment être mandatés par le Conseil National de Transition se sont présentés aux autorités tunisiennes, demandant à prendre possession de ce poste et à être initiés à l’accomplissement des formalités d’usage. Des efforts se poursuivent pour que cette passation se déroule dans des conditions pacifiques.
Interrogé sur la situation tout au long des frontières avec l’Algérie, le Colonel Ben Nasr a indiqué que le même dispositif de sécurité est en place.
Pour ce qui est de la tentative d’intrusion, le weekend dernier d’une colonne de cinq voitures 4x4 transportant des attaquants armés, il a précisé que la réaction immédiate des forces armées a fait fuir les assaillants qui ont du rebrousser chemin dans le grand Sahara, alors qu’ils étaient à 130 km de la localité de la plus proche, à savoir la ville de Douz. « D’après les analyses effectuées, ils s’apprêtaient à attaquer la ville, n’était-ce la riposte dissuasive de l’armée nationale».
D’autres actions de représailles contre la Tunisie, commanditées par le régime de Kadhafi sont-elles à craindre ? «Nous avons pris les mesures appropriées pour faire face à toutes tentatives et mis en place un dispositif renforcé, a –t-il déclaré sur un ton rassurant. »
La Tunisie a-t-elle bénéficié d’un soutien logistique ou autre de la part de pays frères et amis ? Le Colonel Ben Nasr est catégorique : « nous n’avons demande l’aide d’aucune partie extérieure. La sécurité de la Tunisie est de la seule responsabilité de notre armée et de ses enfants. »
Une jeune consoeur demande sur quels critères avait été répartie une indemnité reçue par l’Armée de la part d'un pays ami au profit des membres des forces armées engagés dans les opérations sur le terrain notamment dans le Sud tunisien, rapportant des plaintes quant à une distribution inéquitable ? La réponse est claire : «il ne pouvait pas y avoir de distribution tout simplement par ce qu’il n’y avait pas d’indemnité reçue». voilà ce qui coupe court aux rumeurs, même si notre vaillante armée mérite bien, en plus de l’hommage populaire unanime qui lui est sans cesse rendu, une indemnité conséquente pour chacun de ses membres.