Pas moins de 159 affaires en justice contre Ben Ali et son clan
Le nombre des procès intentés contre l'ex-président Ben Ali, sa famille et ses proches a atteint 159 procès, dont des affaires d'octroi de marchés, dans des conditions douteuses, à des sociétés étrangères pour la réalisation de projets d'infrastructure en Tunisie.
Parmi les nouveaux procès intentés aux premiers responsables de l'ancien régime figurent aussi des affaires en rapport avec la falsification des élections présidentielle, législatives (2004) et municipales (2005), a indiqué, mardi, le représentant du ministère de la Justice Kadhem Zine El Abidine, lors de la rencontre périodique avec la presse.
Une enquête a été ouverte contre l'ex-président, des membres de son gouvernement et des secrétaires généraux du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, dissous), a-t-il précisé.
Plusieurs affaires de corruption financières sont actuellement en cours d'examen par la justice impliquant le gendre de l'ex-président Sakhr El Materi accusé d'avoir perçu des commissions de 5 à 10 pc, d'un important groupement économique, dont le nom n'a pas été révélé, afin de lui faciliter la réalisation d'importants projets en Tunisie.
Le gendre de l'ex-président aurait également utilisé des moyens frauduleux pour assurer le transfert et le blanchiment de ces fonds à l'étranger, précise le responsable du ministère de la Justice.
Le projet de la Cité de la culture, située à l'avenue Mohamed V, figure aussi parmi les nouvelles affaires intentées contre l'ex-président Ben Ali et ses proches. Le représentant du ministère de la Justice a révélé que la réalisation de ce projet n'a pas été conforme aux dispositions de la loi sur les marchés publics. La société étrangère chargée du projet n'a pas respecté les délais de réalisation de ce projet ce qui implique des indemnités de retard.
Le ministère de la Justice a décidé de consacrer des chambres judiciaires spécialisées pour statuer dans les affaires de corruption financière en rapport avec l'ex-président et son entourage. Des bureaux d'enquête et des chambres judiciaires ont été aménagés au sein des tribunaux de première instance, de la cour d'appel de Tunis et de la cour de cassation, avait annoncé samedi dernier le ministère de la Justice.