Des élections présidentielles le 23 octobre ? Chedly Ben Ammar y appelle
Quelle sera le mandat effectif de l’assemblée nationale constituante que les Tunisiens doivent élire le 23 octobre: constituante, législative et politique à la fois ? Peut-on réduire la durée de son mandat, déjà plafonné à un an par le décret appelant le corps électoral, à 4 ou six fois ? Et qui sera le Président de la République dès le lendemain des élections, en attendant les délibérations de la Constituante et l’adoption de la nouvelle constitution ? Autant de questions qui taraudent non seulement les constitutionnalistes et hommes politiques, mais aussi, l’opinion publique, tant les clarifications à apporter se font attendre. Trop de confusion, avait signalé Mansour Moalla, dans une Opinion publiée sur Leaders, fin juillet dernier
L’idée d’un référendum à ce sujet, avec des questions fermées fait actuellement son chemin. Le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi ne l’a pas ignorée, lors de certaines déclarations, comme tout récemment à notre confère Le Maghreb. D’autres propositions circulent avec insistance, notamment celle en faveur de l’élection, le jour-même du 23 octobre, d’un président de la République. Chedly Ben Ammar, y milite avec force. Lisons son analyse dans l’interview publiée par Le Quotidien :
"Il faut tailler dans le vif et retoucher la feuille de route sans faire dérailler l’ensemble du processus. Je précise, au passage, qu’il est absolument impératif de maintenir l’échéance du 23 octobre. On peut voter pour l’Assemblée et en même temps, élire le président de la République au suffrage universel. Cela n’a rien d’insurmontable et je ne vois pas ce qui pourrait l’empêcher, ni en théorie ni en pratique. Le président de la république élu au suffrage universel fera contrepoids à l’Assemble constituante et sera habilité à la dissoudre en cas de dérive démocratique ou autre. Ainsi, l’Assemblée constituante resterait à l’intérieur de son seul champ de compétences. Ajouter qu’il sera en même temps gardien du délai du mandat de l’Assemblée. J’ajouterai qu’il est nécessaire de favoriser l’émergence d’un véritable équilibre entre les trois pouvoirs, législatif, exécutif et judiciaire. C’et précisément cet équilibre, beaucoup plus que la constitution, qui garantira la démocratie et l’exercice des libertés."