Taoufik Habaiebs: Comment remettre le vecteur dans le bon sens
Le No 4 de votre magazine mensuel Leaders, daté de septembre 2011, est kiosques. En avant propos, et sous le titre de « Comment remettre le vecteur dans le bon sens » on y lit :
Aïd Mabrouk et bonne rentrée!
Les sept semaines qui nous séparent des élections du 23 octobre seront sans doute déterminantes pour la réussite de la transition démocratique et la relance économique. Si partis, indépendants et société civile s’activent à s’y préparer fébrilement, l’entreprise, accrochée à la réussite de cette échéance, demeure dans une soucieuse expectative.
Ainsi, Leaders consacre deux dossiers spéciaux à ces perspectives pour mieux les éclairer. Le premier interroge des figures marquantes qui contribuent, chacune à partir de son ancrage, à l’accélération de la transition démocratique et retrace leurs parcours pour mieux comprendre leur engagement. Maya Jeribi, Slaheddine Jourchi, Kamel Labidi et Ghazi Gheraïri, méritent attention. Une autre voix, gouvernementale celle-là, issue de la société civile et chargée de la grande réforme du système de sécurité, en l’occurrence Me Mohamed Lazhar Akremi, nous dit pourquoi le ministère de l’Intérieur doit disparaître et comment doit se concevoir la refonte du dispositif.
Le second, plus économique, poursuit l’exploration de la révolution économique et financière à réussir et met en exergue les différents enjeux. Mansour Moalla, Mourad Guellaty, Férid Abbès et Wahid Belhadj Amor nous livrent leurs analyses. La situation économique est préoccupante.
Chefs d’entreprise, économistes et financiers sont unanimes à constater que le vecteur n’est pas dans le bon sens et que la vue d’ensemble est négative. Pas de catastrophe certes ou de risque imminent, mais un véritable impératif d’une feuille de route claire, urgente et salutaire. «Quiconque fait ce qu’il veut, rares sont ceux qui font ce qu’ils doivent faire», tranche un analyste.
A cela s’ajoutent les aspects sociaux marqués non seulement par les effets directs immédiats, mais aussi les perturbations sociales et les blocages d’activités, bien dissuasifs pour tout entrepreneur et investisseur.
Le salut viendra du succès des élections, de la reconnaissance sans la moindre contestation de leur verdict et de l’entente minimale nécessaire qui présidera au sein de la nouvelle Assemblée nationale constituante. Mais aussi du climat de confiance et de sécurité qui favorisera la relance économique et la reprise de la croissance. Démocratie et croissance sont les deux leviers inséparables de la prospérité et du progrès.
Taoufik Habaieb