Kamel Jendoubi : inquiet, mais confiant
La scénographie était déjà riche en symbolique, lors du discours, mardi, du Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi, en présence de la presse. Pour la première fois, des membres du gouvernement ainsi que le général Rachid Ammar étaient présents et placés derrière le pupitre réservé au Premier ministre. A sa gauche avaient pris place, le Secrétaire général du gouvernement ainsi que le directeur de Cabinet. A sa droite, deux rangées de 3 fauteuils étaient réservées aux bureaux de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution et de l’Instance Supérieure Indépendante pour les élections, conduits respectivement par MM. Yadh Ben Achour et Kamel Jendoubi.
Saharienne kaki, M. Jendoubi était arrivé tôt, accompagné de Souad Kalai Triki et Boubaker Ben Thabet. Interrogé par Leaders sur sa présence, il s’est empressé de répondre : « Invité, je ne pouvais manquer cette occasion, tant je me sens concerné, au titre de l’ISIE. Tout ce qui touche le processus électoral m’interpelle de très près. Là, je ne vous cache pas, je suis inquiet. Très inquiet, pour la tenue des élections. Nous devons sécuriser cette échéance et garantir sa réussite. Là, nous risquons de ne plus parler de crise d’autorité, mais de rébellion. Je comprends parfaitement que des doléances légitimes puissent être exprimées, mais de manière légitime. »
A ses côtés, de part et d'autres, M. Yadh Ben Achour, en jebba blanche et Mme Latifa Lakhdhar, partagent la même inquiétude. Le discours du Premier ministre vient les rassurer quelque peu. La fermeté affichée du gouvernement les incitent à l’optimisme. « Inquiet, oui, dira M. Jendoubi, mais je garde confiance.»