Faut-il s'inquiéter de la montée des polémiques avant la campagne électorale ?
Après avoir enflammé la classe politique, la polémique autour du referendum semble s’essouffler. « La déclaration du processus transitoire », même si elle n’a été signée que par 11 partis sur les 111 que compte le pays, est venue couper l’herbe sous les pieds des partisans du referendum. Ces derniers, après avoir pris acte de la vanité de leurs efforts à convaincre l’opinion publique, préfèrent, désormais, prendre date.
Ce consensus n’a pas, pour autant, empêché l’émergence de sujets à polémique comme la publicité politique. Le refus du PDP et l’UPL de se conformer aux injonctions de l’ISIE a été mal accueilli. Kamel Jendoubi menace de disqualification les récalcitrants, alors qu’un membre de la Haute instance Ben Achour est entré dans une grève de la faim depuis mardi pour protester contre l’attitude des deux partis. La Municipalité de Gafsa a préféré anticipé une décision de justice en enlevant les affiches publicitaires du PDP et de l’UPL. Il faut dire que la campagne électorale ne commencera que le 1er octobre. Mais, cette énième polémique nous donne un avant-goût de ce qui nous attend. Car il ne faudrait surtout pas s’attendre à ce que la campagne soit un long fleuve tranquille. Les mascarades électorales des 55 dernières années, nous devrons en faire notre deuil. Définitivement.