Le dispositif en faveur des martyrs et des blessés de la révolution sera examiné ce vendredi en conseil des ministres
Le Premier ministre, M. Béji Caïd Essebsi ne pouvait ne pas répondre. Interpellé ainsi que le Président de la République, par la sœur d’un martyr, membre de la Haute Instance pour la réalisation des objectifs de la révolution sur « le manque de prise en charge du dossier des martyrs et des blessés, ainsi que leurs familles », lors de la cérémonie de clôture, jeudi, des travaux de la Haute Instance, il est monté rapidement au pupitre pour apporter des précisions utiles. « Tout un dispositif approprié, prévoyant hommage aux martyrs, mais aussi une série d’indemnisations et de prises en charge ont été examinés en diverses réunions ministérielles et seront soumis demain, vendredi, au conseil des ministres. La Nation, reconnaissante et fidèle au souvenir, exprimera à travers ce décret-loi, toute sa compassion et le traduira de manière concrète qui ne négligera le droit de personne. »
M. Essebsi fait référence aux mesures présentées, fin septembre derniers, par la Haute Instance des droits de l'Homme et des libertés fondamentales (HCDHLF, présidée par M. Noureddine Hached) et récemment finalisées. « Des indemnités seront versées aux familles des victimes disparues et aux blessés et invalides, avait alors déclaré M. Hached, des cartes de transport gratuit seront octroyées et la priorité accordée pour l’obtention d’un emploi, d’un logement social et autres prestations. Les blessés et invalides seront entièrement pris en charge par l’hôpital militaire.
Par ailleurs, un monument aux martyrs sera érigé à Tunis et le ministère de la Culture engagera rapidement la sélection du site approprié et le concours artistique quant à sa conception. Un musée de la révolution est également envisagé.
De même, une Fondation des Martyrs sera créée avec des représentations régionales qui seront implantées dans les gouvernorats pour être en proximité avec les familles des disparus et des blessés et invalides.
Pour cultiver la mémoire des martyrs, les municipalités seront invitées à attribuer les noms de martyrs à des rues, avenues et places publiques. L’administration philatélique sera conviée à y contribuer et le ministère de l’Education nationale sera mis à contribution dans le cadre des manuels scolaires. »
Lire aussi
Le Président Mebazaa rassure : Pas de vide institutionnel en Tunisie, au lendemain du 23 octobre
Que fait le piano à queue lors de la cérémonie de clôture de la Haute Instance de la révolution ?
Aouled Ahmed : «Au cas où ils auraient gagné»
Latifa Lakhdhar : Que la Liberté devienne un droit sacré pour chacun et pour tous