Trois conditions réunies, et la Tunisie gagnera
Dernière ligne droite, en cette troisième et dernière semaine de la campagne électoraleà quelques jours du scrutin du 23 octobre. La Tunisie tout entière retient son souffle, sous le regard du monde, pour vivre ce moment historique, lui ouvrant la voie vers la démocratie, la liberté et la prospérité. Trois appréhensions majeures habitent les esprits et il suffit, pour les conjurer, de les transformer en défis relevés avec succès.
Le premier défi, est celui de parvenir jusqu’au jour du scrutin sans incidents à même de troubler les esprits et gâcher la fête. Un bon climat est essentiel pour permettre la libre expression et la saine compétition.
Le deuxième défi, est celui de la forte participation au vote. Un faible taux d’abstention, contenu dans des limites raisonnables, traduira la détermination du peuple tunisien à se prendre en charge lui-même et à exercer, par la sanction des urnes, son plein pouvoir souverain.
Le troisième défi consiste à éviter, au lendemain des élections, une surenchère de contestations. Reconnaître les résultats et s’y soumettre sera un signe fort de démocratie.
Ces trois paris, décisifs pour la réussite de la transition démocratique, sont à la portée des Tunisiens et des Tunisiennes, au-delà de leurs appartenances et de leurs convictions. Il appartient aujourd’hui plus que jamais à toutes les formations politiques et listes indépendantes, candidates, d’œuvrer à en expliquer les enjeux et d’appeler leurs électeurs à les gagner.