Les trois présidences divisent la coalition
Alors que les grèves ont repris de plus belle, que les sit in bloquent les entrées des entreprises, les états-majors des partis n’arrivent pas à s’entendre sur les noms des présidents de la république et de la constituante. On se croyait proches d’un accord, mais voilà que les dernières déclarations de Hamadi Jebali sur le 6e califat risquent de tout remettre en question malgré une mise au point tardive du SG d’Ennahdha. En tout cas, cela n’augure rien de bon pour la suite. Car rien, non plus n’a été encore décidé pour les portefeuilles ministériels. Est-on vraiment conscient du triste spectacle qu’on offre à l’opinion publique nationale, arabe et internationale ? A quoi ont donc servi ces longs conciliabules entre les partis qui ont même précédé les élections ? A-t-on oublié que dans une année, il y aura des élections législatives puis municipales et que l’actuelle assemblée aura surtout pour tâche d’élaborer une constitution ?
On parle aujourd’hui des trois présidences, soit autant de centres de pouvoir, comme au Liban avec le risque de conflits de compétences et partant d’instabilité qui risquent de s’ensuivre. Comme si on avait besoin de cela. Comme s’il n’y avait pas des problèmes plus urgents comme le budget qui doit être prêt dans moins d’un mois et la dégradation de la situation économique qualifiée par le patronat de désastreuse.