L'appel de Moncef Marzouki aux Tunisiens
« Je comprends parfaitement la forte impatience des Tunisiens, surtout les plus démunis d’entre-eux et je demande aux Tunisiens, de faire confiance à leurs élus, le temps que les nouvelles autorités se mettent en place et que le futur gouvernement accède à l’exercice ». C’est l’appel pressant que lance le Dr Moncef Marzouki, candidat à la magistrature suprême.
« Autant, je suis à l’écoute de ceux qui viennent aux portes de la Constituante pour faire aboutir, légitimement, leurs pressantes revendications, ajoute-t-il, dans une déclaration à Leaders, autant je tiens à leur dire que cette assemblée n’est pas une forteresse assiégée par un peuple contestataire. Nous ne sommes que leur émanation et nous n’oeuvrons que leur bien. Alors, exercer aujourd’hui une pression, bien que compréhensible, ne peut conduire à rien. Contre qui s’adresse cette pression ? Contre le gouvernement sortant? Il vaque à l’expédition des affaires courantes. Contre le nouveau gouvernement ? Patientons encore quelques jours, le temps qu’il se mette en place. Une assemblée qui siège de 9 heures du matin à une heure du lendemain, montre qu’elle est pleinement conscience de sa responsabilité historique. Patience et sagesse doivent être les maîtres mots, juste le temps de finaliser des textes qui sont de première importance pour l’avenir du pays, qui jetteront des bases solides et nous feront avancer plus rapidement. »
Entre deux audiences accordées à des délégations étrangères, des interviews, notamment à la presse internationale, et des entretiens avec des personnalités qui tiennent à le rencontrer, le leader du CPR, se glisse sur les bancs en séance plénière, pour suivre les débats. Son grand souci : tout ce qui l’attend une fois investi à Carthage et l’appréhension des surprises qui peuvent survenir. Le tout, il l’envisage avec confiance et optimisme, même si, d’avance, il sait combien la charge sera lourde à porter.