Maya Jeribi : "Je ne serai pas ministre"
Diverses informations non-confirmées prêtent à Maya Jeribi l'intention d'accepter de faire partie du nouveau gouvernement en cours de formation par la troïka, pour prendre en charge un ministère de première importance. « C’est méconnaître Maya, précise à Leaders, un dirigeant du PDP. Si elle voulait être ministre à n’importe quel prix et dans n’importe quelles conditions, elle aurait cédé depuis longtemps aux appels de Ben Ali, puis dès le lendemain du 14 janvier ».
Notre source confirme que Maya Jeribi vient d’être approchée, mais sans rentrer dans le moindre détail, elle s’était empressée de réitérer, courtoisement, sa position de principe de jouer pleinement son rôle dans une «opposition positive », au sein de l’Assemblée, comme du PDP.
Très ponctuelle, Maya arrive tôt le matin au Bardo, dans son inséparable petite voiture verte, témoin de ses combats, avec l’appréhension d’être en retard. Juste le temps de saluer des collègues, puis elle s’engouffre dans la grande salle, comme si c’était l’amphi de la Faculté, s’installe à son siège et plonge dans ses notes. Studieuse, comme elle l'a toujours été du temps de ses études, elle s’attaque à ses documents, prépare soigneusement la séance, prend des notes et rédige ses interventions. S’il lui arrive, rarement, de quitter son banc, c’est pour répondre à des appels urgents et retourner vite participer attentivement aux débats.