Emna Menif rompt le silence
C’est sa première sortie depuis sa démission du parti Afek Tounes. Emna Menif a choisi de rompre le silence qu’elle s’était imposé depuis plus d’un mois. Un texte court où elle développe deux idées majeures. D’abord, un mea culpa : le courant progressiste, bien que sociologiquement minoritaire dans le pays n’a pas su se mettre en phase avec la « volonté populaire de rompre avec tout ce qui pouvait lui rappeler l’ancien système ». Il lui reste aujourd’hui à faire « le travail de déconstruction/reconstruction, non seulement du discours mais surtout des références intellectuelles, des concepts et des schèmes pour parvenir à asseoir sa profondeur populaire». Elle s’interroge ensuite sur la nécessité de créer «un grand parti du centre». Tout se montrant sceptique quant à la capacité des différents états-majors politiques à dépasser les querelles de chapelle, elle adhère totalement à ce projet à condition d’englober toutes les composantes de la société tunisienne et de s’appuyer dans son exécution sur «un authentique appareil politique».
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