La plus belle des révolutions
Le samedi 14 janvier, la révolution tunisienne aura bouclé sa première année. .
Que retenir de cette année 2011 ? Le geste de Bouazizi, les manifestations, les centaines de morts, et de blessés, la répression, puis la fuite de Ben Ali, les foules en liesse sur l'avenue Bourguiba à Tunis et dans tous les coins et recoins du pays,la fuite de Ben Ali, le retour d’exil des opposants, les gouvernements Ghannouchi I et II, Kasbah I et II, la légalisation de cent partis, le gouvernement Caïd Essebsi, les commissions Ben Achour, Abdelfattah Omar, Bouderbala les instances Jendoubi et Labidi, les journaux libérés de leurs chaînes, les débats contradictoires, les premières élections libres du monde arabe, mais aussi, l’insécurité, les scènes de pillage, les jacqueries, les réfugiés, Lampadusa, l’émergence du phénomène salafiste, une économie exangue avec 0% de croissance et un taux de chômage frôlant les 20%.
Pour la Tunisie, Il y aura désormais un avant et un après 14 janvier. D’un pays « où il ne se passait presque rien », la Tunisie est devenue le laboratoire du monde arabe. Notre pays a depuis toujours joué un rôle pionnier. Elle a offert au monde arabe sa première révolution démocratique, comme elle lui avait offert en 1861 sa première constitution. Mais il faut se garder de l'effet boomerang. La révolution a traversé l'année 2011 sans trop de dégâts, surtout quand on la compare aux révolutions libyennes et egyptienne, L'année qui commence sera celle de tous lesdéfis, politique, sécuritaire et surtout économique. La réussite aura un prix : des sacrifices que toutes les couches sociales seront appelées à consentir.