Les conditions de Bruxelles pour accroître son aide à la Tunisie
Le Chef du gouvernement provisoire était jeudi à Bruxelles, siège de l'Union Européenne où il a tenté de rassurer les investisseurs et les touristes invités à retourner en Tunisie, et sur l'état des libertés
Premier résultat concret, la Tunisie et l'UE vont engager des négociations pour un accord de libre-échange selon une déclaration commune entre les deux parties conclue jeudi. Les Européens sont disposés à aller plus loin «même si nous sommes liés par des contraintes budgétaires». En contrepartie, le président de l'UE a été très franc: «Nous voulons des réponses très franches sur le terrain». « Nous sommes convaincus de l'importance de ces réformes qui répondent à une aspiration des citoyens tunisiens, mais qui sont également nécessaires pour envoyer un message rassurant au monde extérieur y compris aux investisseurs étrangers», a souligné M. Barroso à l'adresse de son hôte.
Le Chef du gouvernement s'est engagé à ce que les prochaines élections générales aient lieu dans un délai de 18 mois. Il s'est réjoui de pouvoir compter sur le soutien de l'Europe pour faire face au «problème très épineux, très crucial » de la situation économique et du chômage, notamment des jeunes.
D'ores et déjà, l'UE a réaffirmé un engagement de 400 Millionsd'euros destinés à l'appui de l'ISIE et aux processus électoral et de justice transitionnelle.
Fin septembre, l'UE avait déjà annoncé une aide de 157 millions euros destinée à la relance de l'économie tunisienne.