Les partis se regroupent...l'initiative de BCE frappée de caducité ?
A peine annoncée, la fusion des partis de centre-gauche est contestée. Le président du parti socialiste de gauche, Mohamed Kilani se plaint d’en avoir été exclu par ses ex partenaires Ettajdid, le PDM et le PTT et parle de complot. Il menace, en représailles, de rejoindre les patriotes démocrates, plus connus sous leur acronyme arabe Watad…tout en décochant quelques flèches au parti Ettajdid, accusé « de visées hégémoniques ».
La fusion a été annoncée de manière solennelle, jeudi en début d’après-midi. Le nouveau parti sera officialisé par un congrès constitutif qui se tiendra prochainement. « Notre objectif est de créer un parti qui puisse constituer une alternative crédible et mettre un terme au déséquilibre des forces politiques né des élections du 23 octobre » a dit Ahmed Brahim, premier secrétaire d’Ettajdid. Le nouveau mouvement ne risque t-il pas d’entrer en concurrence avec le parti en gestation que comptent créer en mars le PDP, Afek Tounès et le Parti Républicain, d’autant plus qu’il se situe lui aussi au centre-gauche ? « Les deux initiatives peuvent se rejoindre prochainement pour bâtir un grand parti démocratique en prévision des prochaines élections», rassure Abdeljelil Bedoui, le porte-parole du PTT. On n’en est pas là. Pour le moment, on lorgne du côté d’Ettakatol dont on espère débaucher les transfuges et pourquoi pas quelques élus, d’autant plus que les trois formations réunies n’en comptent que cinq.
Et l’initiative de BCE dans tout cela ? Pour l’instant les partis semblent en faire peu de cas, même si la plupart des formations de centre-gauche l’ont saluée. On peut être sûr, en tout cas, ce ne sera pas une sinécure. Mais il n'est pas interdit de rêver : une alliance électorale regroupant tous les partis d'opposition qui se rallierait au panache blanc de si Béji dans un dernier sursaut pour faire barrage à la réaction et au fanatisme