Conférence des amis de la Syrie : de nouvelles sanctions en perspective «pour faire plier le régime syrien»
Retardée par des manifestants qui protestaient contre sa tenue, la conférence des « amis de la Syrie », co-présidée par la Tunisie et Qatar, s’est ouverte, finalement, vendredi, en début d’après midi, à Gammarth, en présence d’une soixantaine de délégations arabes et étrangères.
Dans son discours d’ouverture, le président provisoire, Moncef Marzouki a insisté sur la recherche d’une solution politique et proposé « une immunité judiciaire » pour Bachar El Assad et son entourage et un exil en Russie, tout en réitérant « le refus catégorique de la Tunisie d’une intervention militaire étrangère dans ce pays ».
Les autres intervenants ont multiplié les mises en garde. Le ministre des affaires étrangères, Rafik Abdesselam a affirmé que la communauté internationale allait « transmettre un message fort et clair au président syrien » pour que cessent les massacres de civils.
Son homologue français a révélé que la conférence appellera au renforcement des sanctions « de nature à faire plier le régime », citant notamment « un gel des avoirs de la Banque Centrale syrienne, alors que la secrétaire d’Etat américaine a agité la menace « d’un boycott du pétrole syrien, la suspension de tout nouvel investissement et la fermeture des ambassades et des consulats ».
La possibilité de la création d’une force arabe de maintien de la paix a été également évoquée par le ministre qatari des affaires étrangères, alors que son homologue saoudien a jugé « excellente », l’idée d’armer l’opposition syrienne, « parce qu’ils ont besoin d’être protégés ».
Absente à Tunis, tout comme la Chine, la Russie a renvoyé dos à dos le régime syrien et « les groupes armés » en les appelant à « prendre les mesures nécessaires » pour éviter une nouvelle dégradation de la situation humanitaire », affirmant que les deux parties portent la responsabilité des massacres ».