Le Porte-parole de la Présidence : L'UGTT ne doit pas s'impliquer dans les luttes politiques
"La plus grande protection pour l’UGTT, c’est qu’elle ne s'implique pas dans les luttes politiques ". C’est ce qu’a affirmé le porte-parole de la Présidence de la République, Adnen Manser, lors de son briefing de presse, lundi après-midi à Carthage. «L’UGTT, a-t-il souligné, est l’organisation la plus ancienne du pays et assume, de ce fait, un rôle d’avant-garde. S’il est normal que des divergences avec d’autres composantes de la société civile et du paysage politique puissent surgir et des frictions intervenir, il faut éviter que les réactions soient en relation avec les équilibres nés des récentes élections », en allusion à la Troïka. Au cours de cette même rencontre de presse, Adnen Manser a traité de la concertation maghrébine, de la conférence sur la Syrie et des débats avec les salafistes.
Evoquant la conférence du «Groupe des Amis de la Syrie» qui vient de se tenir à Tunis, il a estimé que le fait même de n’avoir pas choisi l’option de l’intervention militaire étrangère constitue un indicateur du succès de l’initiative tunisienne. « La Tunisie, a-t-il déclaré milite en faveur d’une solution du type de casques verts ou encore semblable à celle de l’Emir Abdelkader qui, avec ses troupes, avait défendu la minorité chrétienne en Syrie au XIXème siècle. Tout en oeuvrant au rassemblement de larges franges de l’opposition syrienne, nous nous préoccupons des aspects humanitaires, de la cessation des massacres et du rétablissement de la concorde, à travers une solution politique ».
Interrogé sur les violences subies par des journalistes lors de la manifestation du samedi du centre-ville, le porte-parole de la Présidence s’est contenté de dénoncer tout acte de violence exercé contre tout citoyen, faisant assumer aux auteurs de la violence leur responsabilité devant la justice. Même type de réponse au sujet de la situation sécuritaire dans le pays: « Nous avons confiance dans les sources du ministère de l’Intérieur et ses déclarations." Ou encore au sujet des incidents enregistrés sur les frontières tuniso-libyennes : « Nous devons comprendre la situation propre à la Libye. Les autorités ont fermement affirmé leur détermination de protéger les frontières, mais cette décision politique est parfois violée par des groupes armés. A présent, la situation est sous le contrôle des forces libyennes régulières », a-t-il indiqué.