Les prédicateurs étrangers : la nouvelle recette des partis pour faire leur promotion ?
Le Parti Libéral (de Slim Riahi) s’apprête à organiser un séminaire international sur le thème « L’Islam et le développement à la lumière des changements du printemps arabe » en présence d’invités de marque et notamment, le dirigeant chiite irakien, Ammar El Hakim.
Après les prédicateurs salafistes égyptiens, voici venu le tour des dignitaires chiites d’animer nos séminaires. Parallèlement, on nous annonce la venue d’une dame égyptienne bardée de diplômes qui doit animer un débat organisé par une association féminine proche d’Ennahdha.
On joue sur le complexe de l’étranger des Tunisiens. Car, avec ces invités, à la science infuse, venus d’ailleurs, le succès est garanti. Plus besoin de faire appel aux stars de la chanson, comme le prouvent le passage de Wajdi Ghenim et tout dernièrement, celui de Tarak Ramadhan, pour se rappeler au bon souvenir des Tunisiens. Mais a-t-on pensé à nos pauvres compatriotes, lesquels après avoir été sevrés de conférences religieuses, sont appelés à «ingurgiter» des thèses étrangères à leur milieu et à leurs traditions sous le prétexte fallacieux qu’avec la révolution, il est interdit d’interdire y compris les idées les plus rétrogrades ? Ceci est d’autant plus grave que le Tunisien n’est pas suffisamment armé pour distinguer le bon grain de l’ivraie. Ainsi, Il a suffi qu’un « cheikh » égyptien fasse l’apologie de l’excision pour que certains imams se permettent de relayer son message dans les mosquées. Comme le résultat est assuré, Il faut s’attendre à une surenchère dans le choix des invités au risque d’embrouiller davantage le citoyen.