De grands noms de la politique hors-Troïka au congrès d'Ettajdid
Aux premiers rangs lors de l’ouverture du congrès Ettajdid, vendredi après-midi à Ezzahra, il ne manquait que Béji Caïd Essebsi. Mais de proches collaborateurs au sein de son gouvernement y avaient pris place. Tous les grands noms de la politique hors Troïka ont répondu à l’invitation. Il y avait d’abord, les chefs de partis, venus accompagnés de leurs coéquipiers de premier plan : Ahmed Ben Salah, Mohamed Kilani, Ahmed Néjib Chebbi, Abderrazak Hammami, Chokri Belaid, Kamel Morjane, Slim Azzabi, Yassine Brahim, Khemaies Ksila (en attendant de créer son parti) et d’autres. Mais aussi, le président de la LTDH, Me Abdessettar Moussa, son prédécesseur, Mokhtar Trifi, les représentants de l’UGTT, l’ATFD et de nombreuses autres composantes de la société civile (Ayachi Hammami, Mohsen Marzouk, jaouhar Ben Mbarek, Mohamed Aissaoui, Dounia Aoun...), ainsi que d'illustres universitaires (Sadok Belaid, Abdelmajid Charfi, Fadhel Moussa, Ghazi Gheraiari...)
Parmi les figures politiques, on retrouvait Mansour Moalla, Taieb Baccouche, le bâtonnier Lazhar Karoui Chebbi, Mohamed Ennaceur, Mokhtar Jellali, Ridha Belhaj, Mohamed Lazhar Akremi, Slah Sellami, Mohamed Salah Ben Aissa, Said Aidi, Noureddine Hached, Ridha Tlili, Ahmed Smoui, Ahmed Ounaies et bien d’autres. D’ailleurs, en citant les invités de marque pour les remercier, Jounaidi Abdelajaoued, ne citera pas tous les présents, tant ils étaient nombreux.
Pour un parti aussi historique qu’Ettajdid, l’assistance à son congrès est tout-à-fait exceptionnelle par rapport aux autres partis politiques. Les congressistes sont pour la plupart des militants de longue date et on retrouve beaucoup de cheveux gris, même si la poussée de la génération de relève est bien perceptible. Heureux de se retrouver ensemble, ils évoquent de vieux souvenirs dont certains remontent à plus de trente ans. L’organisation est simple et le décor dépouillé : la modestie des ressources financières n’autorisent aucun faste. Mais, cette sobriété matérielle se trouve largement compensée par la profondeur des analyses contenues dans les projets des motions.
A les lire, on reconnait la richesse de la pensée structurée héritée de l’ancien parti communiste et la pertinence des orientations définies. Qu’il s’agisse du document politique centré sur « l’impératif de rassembler les forces démocratiques et réussir la transition démocratique » ou de « la plateforme idéologique et politique pour un nouveau modèle de développement », l’analyse est poussée et les recommandations pertinentes. A coup sûr, le congrès d’Ettajdid sortira enrichi non seulement d’une direction régénérée, mais aussi d’un programme bien riche.