''La finance islamique n'est qu'une modalité de financement'' (Radhi Meddeb)
''La finance islamique, avant d'être islamique, est avant tout de la finance. Il s'agit d'un guichet supplémentaire pour diversifier les produits bancaires", telle est la conviction défendue par M.Radhi Meddeb, qui a fondé et dirigé "Arab leasing international" (arabie saoudite) et [''La finance islamique n'est qu'une modalité de financement'' (Radhi Meddeb) ] "Algerian Saudi Leasing " (Luxembourg).Il faut, certainement, a-t-il déclaré à la TAP, "ouvrir le marché à cette finance, mais ne pas croire qu'elle représente la solution, surtout que les montants que la finance islamique mobilise à travers le monde, sont, infiniment, faibles, comparés aux montants de la finance traditionnelle".
En Tunisie et à titre d'exemple « la Banque Islamique de Développement, est un acteur actif, mais il est très loin derrière des acteurs traditionnels comme la Banque Mondiale, la Banque Africaine de Développement et l'Union Européenne ».
D'après lui, "ce ne sont pas les promoteurs des pays du Golfe qui investissent dans la spéculation, qui vont apporter des solutions aux problèmes de la Tunisie dont les échanges commerciaux, le tourisme… sont liés à 80% à l'Europe.
Nous ne pouvons, dans la conjoncture actuelle, négliger aucun acteur, mais il ne faut pas surévaluer la finance islamique et croire que c'est la panacée".
La finance islamique peut, a estimé M.Meddeb, élargir quelque peu, la couverture et la mobilisation de l'épargne tunisienne, Ce n'est qu'une modalité, "son seul avantage est, peut-être, de permettre à une partie de la société, sur des bases idéologiques et religieuses, de se sentir plus à l'aise.
Pourtant, cette finance ne va pas coûter moins cher, vu qu'elle se réfère, toujours, au taux d'intérêt bancaire".
Il a affirmé "notre priorité est de s'attaquer à la réforme de notre secteur bancaire qui est quasiment en faillite".