Nouveaux accrochages entre sit-inneurs et personnel de la Télévision Tunisienne
Des accrochages se sont produits, mardi, devant le siège de la Télévision Tunisienne, entre les agents de cet établissement médiatique et les sit-inneurs qui campent sur les lieux depuis le 23 mars 2012.
Selon une journaliste de la TAP, les occupants des lieux ont bloqué la route qui longe le siège de la télévision Tunisienne dans les deux sens et agressé un agent de cet établissement malgré la présence des forces de police et de l'armée.
D'après un groupe de journalistes qui étaient sur place, « la reprise des affrontements intervient à la suite du recours des sit-inneurs à taguer des propos provocateurs sur les murs de clôture du siège de la télévision tunisienne ».
Les journalistes, les fonctionnaires et les agents de la Télévision Tunisienne ont scandé des slogans appelant au départ des sit-inneurs et réaffirmé leur attachement à poursuivre leur rassemblement de protestation jusqu'à l'arrivée du ministère public.
Halima Ben Abdallah Maalej, membre de la Ligue Nationale pour la protection de la révolution a déclaré à l'Agence TAP que « la levée du sit-in est une décision qui ne relève pas des attributions du ministère de l'Intérieur, mais plutôt du ministère public ».
Elle a également démenti la tentative, lundi, des sit-inneurs d'entrer de force au siège de la télévision Tunisienne, estimant qu'« il faut cesser d'induire l'opinion publique en erreur ».
Said Khezami, directeur de l'information à la chaîne nationale Wataniya I a confirmé la tentative, lundi, des sit-inneurs de pénétrer de force au siège de la Télévision nationale.
« La revendication d'assainir l'établissement de la télévision de la corruption ne doit pas prendre cette tournure violente », a-t-il indiqué, précisant que « le jugement des corrompus relève exclusivement des compétences de la justice ».
« Les critiques émises contre le service de l'information sont relativement acceptables », a estimé, justifiant « sa position par la soumission des journalistes des années durant aux diktats de l'ancien régime pour servir des intérêts étriqués ».
« Malgré les moyens modestes dont ils disposent, les journalistes ne ménagent aucun effort pour instaurer une information libre, responsable et impartiale », a-t-il indiqué.