A quand l'approbation du projet de village éco-solaire Zarzis-Djerba ?
Il ne reste plus que l’accord définitif du gouvernement pour lancer la réalisation du projet de village éco-solaire Zarzis-Djerba devant créer 4000 emplois. Retenu dans le cadre du plan solaire tunisien, il consiste en l’aménagement d’un technopôle privé, dédié aux énergies renouvelables et à l’agriculture biologique et médicinale. L’un de ses objectifs majeurs est de développer des solutions innovantes permettant de diminuer le coût du dessalement de l’eau de mer, moyennant l’usage des énergies renouvelables et particulièrement l’énergie solaire et d’utiliser cette eau dessalée pour produire des produits agricoles adaptés au climat spécifique du sud tunisien et fortement demandés sur le marché international.
Selon les promoteurs du projet, les études technico-économiques ont été achevées depuis 2011. Elles prévoient en particulier, la création d’environ 4000 postes d’emploi nouveaux, durant les cinq ans qui suivent le démarrage. Le projet a obtenu l’accord de principe du précédent gouvernement. Ce qui signifie, en langage administratif, l’accord du gouvernement quant à sa réalisation, moyennant la fourniture par ses promoteurs d’un complément d’informations le concernant.
L’administration, sous le présent gouvernement, avait demandé, nous indique-t-on, à la société chargée du projet de lui fournir un plan TPD (Travaux Préparatoires Divers), qui consiste en un relevé topographique du terrain dédié au projet avec indication des différents réseaux publics environnants. Ce plan TPD a été réalisé et adressé au Ministère de l’industrie qui est en charge du dossier, depuis le 12 janvier 2012 !
De nombreux investisseurs tunisiens et étrangers ont émis le souhait de participer à ce projet. Néanmoins, il est à craindre que si l’accord définitif quant aux avantages demandés venait à tarder, certains parmi eux se verraient dans l’obligation d’aller investir dans des pays concurrents.
Le village comporte cinq composantes principales :
- des institutions de formations universitaires en rapport avec les énergies renouvelables et leurs applications,
- des centres de recherche-développement,
- Une zone industrielle non polluante,
- une zone expérimentale à vocation technologique et agronomique,
- une zone de production agricole, sous serres.
Les études de faisabilité ont montré que ce projet est en mesure d’induire une véritable nouvelle dynamique socio-économique dans la région du sud-est qui en a grandement et urgemment besoin. Souvenons-nous en effet des milliers d’émigrés clandestins à destination de l’île de Lampedusa, après la révolution, et les nombreux drames qui sont ensuivis.
Il est à espérer que le gouvernement active l’approbation définitive de ce projet, eu égard à l’importance qu’il dit accorder aux régions de l’intérieur et particulièrement à l’emploi des jeunes de ces régions.