Walid Zouari Encore plus énigmatique
De son calme flegmatique se dégage à travers son oeuvre picturale une puissante énergie. Walid Zouari, qui vient d’exposer sa nouvelle série de tableaux, nous réserve une réelle surprise.
Ces mini-portraits aux formes les plus disparates et aux expressions les plus étranges qui peuplaient ses fresques envahissent de plus en plus l’espace ou se fondent dans des compositions fluides. L’expression y est toujours forte, l’harmonie soignée, mais l’énigme demeure encore plus persistante.
Walid est de ces rares peintres qui n’aiment pas beaucoup parler. Il préfère laisser son pinceau s’exprimer, se laisser séduire par les formes et les couleurs, aller chercher les lumières et les compositions. Très jeune, encouragé par feu son père, érudit en lettres arabes et féru de théâtre et de beaux-arts, Walid se laissera aller à sa passion : la peinture. Il s’y initiera davantage à l’Ecole des beaux-arts de Tunis (1994), puis à l’EAD (1997), effectuera un séjour au Centre des arts vivants de Radès, ira passer une année à la Cité Internationale des Arts à Paris (2004) et se confrontera alors aux grands maîtres de la peinture, comme aux nouveaux courants.
Sa première sortie en public, il la fera en exposition de groupe à la galerie Desnere à Montréal en 1996, puis il enchaînera les participations, sur un rythme bien espacé, le temps d’enrichir son oeuvre de pièces marquantes. On le retrouvera alors en exposition à Paris, Vienne, Bruxelles, Monaco et bien entendu en Tunisie, au Patio, chez Kalyste, Ain et en avril dernier à la Galerie Sémia Achour, à La Soukra.
Walid Zouari laisse ses toiles révéler une pensée profonde qu’il promène sur un univers tumultueux. Chaque signe prend chez lui de multiples significations. Mais, il ne fait qu’entretenir son énigme.