L'angélisme du ministère des affaires culturelles
Dans un communiqué, le ministère des affaires culturelles dénonce « avec force » les profanations dont ont fait l’objet certains mausolées « qui constituent « une partie de notre patrimoine matériel et immatériel », appelant à la « conjugaison de tous les efforts pour assurer leur protection ». Tout en se réservant « le droit de recourir à la justice contre ceux qui s’en prennent aux symboles culturels dans notre pays », le ministère met en garde contre « toute tentative de porter atteinte à notre mémoire collective, d’autant plus que ces actes coïncident avec la célébration du mois du patrimoine ».
Par ce communiqué, le ministère rompt un silence qui n'a que trop duré. Ce qu'on remarquera, c'est le ton trop conciliant qui jure avec la gravité des faits qui ont cessé depuis longtemps d'être isolés. Penser qu’avec de telles réactions, on va pouvoir dissuader ces gens-là de recourir à des profanations, serait faire preuve d’angélisme, d’autant plus que la plupart de leurs auteurs, tout comme les agresseurs de journalistes ou d’enseignants n’ont jamais été inquiétés.