Une mini marée noire évitée à Radès!
Branle bas de combat au port de Radès. Tout le monde (la logistique, les sapeurs pompiers, l'ANPE (Agence Nationale de Protection d l’Environnement, la police, et le staff de Vivo- Energy) était sur le qui-vive. Une mobilisation générale pour contenir une mini marée noire due à une (hypothétique) fuite d'huile de base, suite à la rupture d'un flexible lors de la réception d'un bateau d'approvisionnement.
C'est le scénario-exercice concocté par la société tunisienne des lubrifiants de Radès (STLR). Au commencement de cette journée ensoleillée du jeudi 24 Mai 2012, il y avait donc foule à l'un des terminaux du port la Goulette-Radès. Aussi, fallait-il montrer patte blanche pour y accéder. Vers 10h30, top chrono. L'opération est conduite avec un professionnalisme à la hauteur d'un sens aigü de la responsabilité et à la hauteur d'un opérateur industriel respectueux de la protection de l'environnement naturel et humain.
Selon les organisateurs, l'objectif de cet exercice était triple:
- Mobilisation rapide de tous les protagonistes
- Mise en œuvre automatique des premières interventions
- Test du plan d'urgence médicale.
Dés que la sirène d'alerte est actionnée, chaque membre des équipes intervenantes exécute la tâche qui lui était dévolue. Un blessé (virtuel) est rapidement évacué ; la vanne de pompage bloquée ; un barrage de confinement déployé ; le périmètre sécurisé. Soudain, un imprévu: une autre personne (toujours virtuelle) tombe à l'eau. Ayant presque bu la tasse salée, elle reçoit les premiers secours et elle est conduite, toute sirène et gyrophare actionnés vers l'infirmerie. Aussitôt, l'adrénaline monte. Mais, avec les professionnels de la protection civile et les équipes d'intervention, on se hâte lentement. Dans l'efficience requise pour ce type d'incident imprévu. En effet, toute erreur de synchronisation est susceptible d'engendrer une faute connexe et lourde de conséquence. Un deuxième barrage de confinement est installé avant que les écrémeurs et un fast tank finissent la tâche de récupération de l'huile déversée. Ouf ! La mini marée noire polluante vient d'être évitée… La joie se lit sur tous les visages, en particulier sur celui de Iadh Belguith, directeur de l'usine STLR, soulagé.
Un débriefing s'ensuit. Chaque observateur fait part objectivement de ses remarques techniques. Même le blessé (évanoui) et le noyé (mouillé) semblent tout aussi contents d'avoir accompli leur jeu de rôle. A la prochaine simulation, songeront-ils à réclamer un cachet d’acteur ?
Habib Ofakhri