Omra: Les tribulations des passagers du vol TU 713G de Tunisair
Les passagers du vol TU 713 G, de Tunisair à destination de Jeddah se souviendront longtemps de cette soirée du 4 juin 2012. Les ennuis avaient commencé avec le retard de 75 minutes de l’avion qui ne décollera qu’à 23 heures au lieu de 21H 45 mn ; puis ce fut l’éclatement des pneus alors que l’appareil s’apprétait à prendre son envol. On a frôlé la catastrophe. Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Les passagers sont évacués et dirigés vers la salle d’attente. A deux heures du matin, ils sont acheminés vers un autre avion. Le décollage se fait sans problème. Après une demi heure de vol, les passagers remarquent une certaine fébrilité chez les hôtesses. Affolés, les passagers demandent ses explications. C'est le commandant de bord, Maouia (dont les passagers louent le savoir-faire et l'entregent) qui s'en chargera : « il y a des problèmes techniques. Nous allons atterrir à Djerba. A l’atterrissage, les passagers sont invités à prendre "quelques minutes de repos", à l'aérogare le temps de réparer la panne, ils y resteront deux heures avant de remonter à bord. Pendant tout ce temps, ça discutait ferme dans l'avion. La panne était plus grave qu'on ne le pensait. Le vol jusqu'à Jeddah est trop risqué. Le commandant de bord décide alors de retourner à Tunis. De nouveau, l’avion décolle. Les passagers ne seront pas au bout de leur peine. Le trajet se fera dans des conditions extrêmement difficiles :« ça ressemblait à un film-catastrophe, sauf qu'on était silencieux. On était tétanisé par la peur, commente un passager. L’appareil tanguait de toutes parts». Au bout d’une heure et demie (la durée normale est d'une heure), l’avion est de nouveau sur le tarmac de Tunis-Carthage. Au moment où j’écris ces lignes ( 7H45mn), les malheureux passagers, parmi lesquels on compte 54 Algériens et 14 Mauritaniens, trimballés, exténués de fatigue (certains d'entre eux sont là depuis 24 heures) mais plus que jamais décidés à accomplir la ‘Omra, attendent d'embarquer vers les lieux saints.
J'aI hâte de lire les explications de Tunisair à supposer qu'elles viennent. Mais, à bien y réfléchir, le pavillon national est beaucoup plus à plaindre qu'à blâmer. Il est à l'image du pays.
PS : finalement, l'avion a quitté Tunis, mardi à 8H 45' pour atterrir à 13H 30' (HT) à l'aéroport de Jeddah. Le vol s'est déroulé dans de bonnes conditions. Rabbi Ma'ahoum