Chabbi : les tableaux que j'ai vus à El Ibdillya ne sont pas ceux montrés sur facebook
Il y a deux jours un salafiste avait réclamé au cours d’une marche de protestation à Zarzis« les têtes » de Néjib Chabbi, président de la commission politique du parti républicain et de son frère, Issam pour avoir osé visiter l’exposition d’El Ibdillya à la Marsa . Lors d’une conférence de presse qu’il a tenue, mercredi, avec la secrétaire générale du PR, Maya Jribi, Chabbi n’a pas caché son amertume devant l’absence de réactions à ces menaces de la part du gouvernement, des partis, de la LTDH, de l’UGTT ou de ses collègues à la Constituante, alors que le parquet n’a pas jugé bon d’engager des poursuites comme il l’avait fait par le passé pour des affaires similaires. Il a ajouté que les tableaux qu’il avait vus à ladite exposition n’étaient pas ceux qui avaient été montrés sur facebook. Ce qui lui fait dire que l’affaire est «montée de toutes pièces».
Pour sa part, Maya Jribi a affirmé que la «Tunisie est exposée à des menaces terroristes par le fait de l’existence de groupes extrémistes qui prônent la haine et la discorde (fitna)», critiquant le gouvernement pour sa passivité face aux agressions perpétrées contre les institutions du pays et les sièges des organisations et des partis d’opposition. Elle a ajouté que ces groupes se sont même permis « de jeter l’anathème sur les opposants et les journalistes et d’appeler à leur exécution », appelant à l’unité de toutes les composantes de la société pour faire face à cette situation et prouver que la Tunisie est réfractaire à toutes les formes d’extrémisme.
Elle a critiqué les déclarations du ministre de l’intérieur, mardi à l’ANC, qu’elle a qualifiées de « peu convaincantes », ne proposant aucune mesure pour « mette fin à la dégradation de la situation sécuritaire », ainsi que les propos du président d’Ennahdha faisant porter la responsabilité des troubles à « certaines parties politiques ratées ».