Les fléchettes de Béji Caïd Essebsi contre des ministres d'Ennahdha
Habile, Béji Caïd Essebsi sait choisir ses cibles parmi ses adversaires politiques. Ne voulant pas se mettre à dos les tout premiers dirigeants d’Ennahdha, Rached Ghannouchi ou Hammadi Jebali, il affûtera ses fléchettes à l’encontre de deux ses ministres (sans les nommer directement) qui s’en étaient pris à lui. Pour le premier, Rafik Ben Abdessalem, ministres des Affaires étrangères qui avait mis en avant l’âge avancé de BCE, mettant en doute ses capacités à pouvoir conduire un grand parti, Béji lui cherchera une excuse, sur son ton ironique. « Il ne faut pas lui en vouloir. Il ne connaît même pas la capitale de la Turquie », dira-t-il, déclenchant l’hilarité générale. Il reviendra encore à la charge lorsqu’il dira : « vous savez, mes positions sont bien connues d’Ennahadha, depuis ses plus hauts dirigeants, jusqu’à ce garçon ! »