La France veut rapatrier ses centres d'appel : 16.000 emplois menacés en Tunisie
Comme en 2004 avec Jean-Louis Borloo et en 2010 avec Laurent Wauquiez, c’est au tour du tout nouveau ministre français du « redressement productif », Arnaud Montebourg de s’essayer à une entreprise où ses prédécesseurs ont échoué : le rapatriement des centres d’appels français, notamment ceux délocalisés au Maghreb, avec à la clé 60.000 emplois dont 16000 en Tunisie. L’opérateur France-télecom s’est dit prêt à rapatrier ses 5000 postes délocaisés au Maghreb, tout en sachant que cela ne sera pas facile. Car l’heure d’exploitation coûte deux fois plus cher en France (20-25 euro), contre 12 à 14 euro au Maroc et en Tunisie. A cela, il faut ajouter les pressions très probables des pays d’accueil, comme cela s’est produit par le passé. Car ces pays ont des arguments à faire valoir comme le volume des échanges commerciaux qui risque de s’en ressentir. « En tout cas, comme le reconnait le président de l’association française de la relation-client, il est trop tard pour rapatrier les centres d’appel en France ».
On peut néanmoins s’interroger sur le mutisme des autorités tunisiennes comme si le problème ne les concernait pas, alors les Marocains ont réagi au quart de tour.