Affaire Mahmoudi : l'opposition dépose une motion de défiance contre le gouvernement
La polémique enfle à propos de l'affaire Baghdadi Ce mardi, l’opposition a boycotté la séance plénière de l'ANC après que M. Mustapha Ben Jaafar eut refusé de modifier l’ordre du jour initial et consacrer la séance à l’extradition de Mahmoudi. Cependant, le président de l'Assemblée a annoncé qu'une séance extraordinaire se tiendrait dans le courant de la semaine poour examiner cette question «à la demande de nombreux élus». Mais les opposants n'entendent pas en rester-là et annoncent «une escalade qui surprendra l'opinion publique» selon les termes d'Azad Badi, transfuge du Cpr. On le saura plus tard, il s'agit d'une motion de défiance contre le gouvernement qui a été déposée dans l'après midi.
Pour sa part, dans un communiqué, Ennahdha relativise le différend entre les deux présidences à propos de cette affaire qui ne porterait pas sur « le principe de l’extradition », mais « sur les conditions de son application ». Dans le même temps, le mouvement se dit « attaché à la préservation du statut du président de la république et conscient de son rôle crucial dans la réussite de la coalition gouvernementale [qui constitue] le pilier de la réussite de la transition démocratique dans le pays ».
Dans cette polémique, Ennahdha a reçu un renfort inattendu en la personne de M. Béji Caïd Essebsi. Dans une interview à Mosaïquefm, l’ancien premier ministre soutient que les Libyens ont le droit de juger « ceux qui leur ont fait du tort pendant la révolution. Si le gouvernement considère que les conditions sont favorables à cette extradition, alors on peut que le remercier de son geste ». Il déplore, néanmoins, « le bras de fer, suite à un défaut de coordination, entre le gouvernement et le président de la république ».