Marzouki : Je ne chôme pas et je ne suis pas en grève de signature
Agenda chargé pour le président de la République, Moncef Marzouki, insiste le service de presse de Carthage. La série des consultations avec les dirigeants de partis politiques s’est poursuivie toute la journée du mardi, avec notamment des audiences accordées à Ahmed Brahim, secrétaire général du Parti Al Massar, Iskander Rekik, du parti El Amen et les dirigeants du Parti des Verts.
Marzouki a également reçu une délégation de membres du Congrès américain, conduite par William Dreyer, ainsi que le directeur exécutif de l’ONUSIDA, Michel Sidibé.
La liste des visiteurs de Carthage, ce mardi, ne s’arrête pas là, s’étendant à des membres du gouvernement. Reçu par Marzouki, le ministre de l’Agriculture, Mohamed Ben Salem a, selon la déclaration rapportée par le service de presse, surtout évoqué la solidité de la coalition au pouvoir, «un choix stratégique dans l’étape actuelle ». Ancien président d’Ennahdha, après l’exil de Ghannouchi, il a ajouté que « l’émergence de certains malentendus est naturelle en considération du caractère particulier de cette expérience qui regroupe des familles politiques de différentes idéologies. La Troïka est une coalition effective qui ne saurait être ébranlée par des dissensions qui finiront par être résolues grâce au dialogue. » En fin de journée, Marzouki devait recevoir également le ministre de l’Intérieur, Ali Laarayedh, de retour d'une visite officielle au Qatar.
Imad Daïmi : "La crise est derrière nous, une nouvelle page est ouverte"
Pour sa part, le directeur du Cabinet présidentiel, Imad Daïmi confirme à Leaders que « contrairement à ce qui a été rapporté par certains médias, le président de la République vaque avec la même ardeur à ses obligations, apposant sa signature sur les documents soumis à son accord et multipliant audiences et réunions internes ». Il a souligné que « la crise survenue récemment est derrière nous. Elle a permis de voir plus clair et de favoriser un meilleur équilibrage des relations au sein de la Troïka, confirmant qu’aucun commandement ne saurait s’exercer sans entente ni concertation ».
Daïmi va jusqu’à dire que « les tensions, aujourd’hui apaisées, constituent un véritable tournant dans les rapports au sein de la Troïka qui aborde aujourd’hui une nouvelle page pour parachever cette phase importante de la transition démocratique».
«Je ne chôme pas et je ne suis pas en grève de signature», semble ainsi affirmer Marzouki, recevant de la part de ses partenaires de multiples signes de respect.
La sagesse l’a-t-elle emporté de part et d’autre ? Que demande le peuple !